1

Aliments susceptibles de perturber l’INR ?

Les aliments les plus riches en vitamine K sont susceptibles de diminuer le taux d’INR: brocolis, choux, choux-fleurs, choux de Bruxelles, épinards, laitue.

Ce qui ne veut pas dire qu’il faille s’en priver.

L’apport du régime alimentaire en vitamine K doit être régulier et sans excès.

(référence: Afssaps, avril 2009)




Maintien d’un apport normal de vitamine K1 en cas de traitement AVK ?

Les besoins d’un adulte moyen en vitamine K1 sont de 50 à 100 microgrammes/jour et il ne semble pas nécessaire a priori de restreindre cet apport en cas de traitement par les anti-vitamine K (qui réduisent la coagulation du sang en inhibant l’action de la vitamine K). Au contraire, une diminution radicale des apports semble augmenter la difficulté de stabiliser le traitement. Il est donc conseillé de maintenir une alimentation normale.

(Référence: Patients with unstable control have a poorer dietary intake of vitamin K compared to patients with stable control of anticoagulation. Tromb Haemost 2005;93(5):872-875)

Les sources de vitamine K1:
– 100 à 1000 microgrammes/100 g: thym, persil, pissenlits crus, basilic frais, épinards cuits, huile de soja, blettes cuites, chicorée frisée, épinards crus, cresson, brocolis cuits, choux de Bruxelles cuits, laitue crue.
– 10 à 100 microgrammes/100 g: chou rouge cuit, cru, huile de colza, céleri rave cru, asperges cuites, chou blanc cru, pruneau, fois de génisse, petits pois, conserves, huile d’olive, poireau cru, asperges en boite.




Comment prévenir le reflux gastro-oesophagien ?

ABC
– activité physique régulière
– prendre le temps d’une bonne mastication, en position assise
– repos en position demi-assise après le repas
– cuissons légères: pochées, rôties, grillées, en papillote, bouillie
– repas léger avant le coucher, surélévation de la tête du lit
– éviter aliments transformés et les épices (piments, moutarde forte, poivre)
– éviter les vêtements trop serrés

BOISSONS
– thé ou café légers, eau plate, vin rouge
– éviter boissons gazeuses sucrées et/ou alcoolisées et/ou trop abondantes
– éviter les jus d’agrumes ou de tomate, le vinaigre, le citron

FRUITS ET LEGUMES
– fruits frais en dehors des repas, en compote à la fin des repas
– carottes, endives, courgettes, haricots verts, aubergines,
champignons, épinards, laitue, brocolis, fenouil
– éviter: chou, choucroute, petits pois, salsifis, navets, oignons, concombre, chou-fleur, poireaux, artichauts, radis, poivrons, cresson, oseille
– éviter les légumes secs: haricots blancs, pois cassés, lentilles

GLUCIDES
– pain bien cuit ou grillé
– riz, petites pâtes, semoules, pommes de terre
– éviter: mie de pain fraîche, gâteaux, biscuits, céréales complètes, purée de pomme de terre

LIPIDES
– privilégier l’huile d’olive
– limiter la consommation de chocolat
– éviter: fritures, plats en sauce, viandes grasses, charcuteries, fromages gras, pâtisseries à la crème

PROTIDES
– viandes, jambon cuit, volailles, poissons (sauf poissons gras)
– crustacés, fruits de mer
– fromages à pâte cuite, yaourts
– éviter les fromages à moisissures




Dépistage de la dénutrition par le PINI ?

= Pronostic Inflammatory and Nutritional Index
= CRP x OROSO /Albumine x  Transthyrétine

Albumine
N = 35-50 g/l
1/2 vie = 20 jours
Marqueur de dénutrition chronique, diminue si inflammation

Transthyrétine (Préalbumine)
N = 0.20-0.40 g/l
1/2 vie = 48 heures
Cinétique rapide
Critère d’efficacité d’une renutrition

CRP
N < 5 mg/l
1/2 vie = 6 heures
Marqueur d’inflammation aigüe

Orosomucoïde
N = 0.6-1.2 g/l
1/2 = 3 jours
Marqueur d’inflammation chronique

1 < PINI < 10 : risque faible
21 < PINI < 30 : risque majeur
11 < PINI < 20 : risque moyen
PINI > 30 : risque vital




Signes de gravité d’une déshydration ?

– hyperthermie > 38°C inexpliquée
– troubles de la conscience ou du comportement
– difficultés respiratoires
– collapsus ou instabilité hémodynamique
– natrémie > 150 mmol/l
– glycémie > 30 mmol/l




Les facteurs de risque de dénutrition ?

– facteurs psycho-socio-environnementaux
– troubles bucco-dentaires, troubles de la déglutition
– régimes restrictifs
– dépendance

– affections aiguës ou décompensation d’affections chroniques
– maladies neurologiques dont démences
– maladies psychiatriques
– traitement médicamenteux au long cours




Stratégie de prise en charge d’une dénutrition ?

– Identifier et corriger les facteurs de risque
– Aide technique/humaine pour l’alimentation
– Soins bucco-dentaires
– Révision de l’ordonnance
– Comorbidités
– Définir un objectif nutritionnel: 30-40 kcal/kg/jour avec 1,2-1,5 g/kg/jour de protéines
– Outils diététiques: conseils diététiques, alimentation enrichie, complément nutritionnel oraux, réévaluations




Les 6 questions du Mini-Nutritional Assessment (MNA) ?

– Perte d’appétit ?
– Perte récente de poids ?
– Motricité ?
– Maladie aiguë ou stress psychologique < 3 mois ? - Troubles neuropsychologiques ? - Indice de masse corporelle (IMC) ?




Les 4 critères diagnostiques de la dénutrition ?

POIDS: perte de poids 5% en 1 mois ou  10% en 6 mois (10 et 15 si sévère)
IMC (Indice de Masse Corporelle): < 21 (18 si sévère)
ALBUMINE: albuminémie < 35 g/L (30 si sévère)
MNA (Mini Nutritional Assessment): < 17/30