L‘intoxication alcoolique sévère peut générer des déficits cognitifs plus ou moins importants, réversibles ou non avec l‘abstinence, mais aussi contribuer à la détérioration cognitive en rapport avec d‘autres pathologies comme la maladie d‘Alzheimer. La clinique de la démence alcoolique réalise un tableau de démence frontale ou sous?corticale, dominé par les modifications du comportement et les déficits des fonctions exécutives, tableau qui ne correspond pas à la définition actuelle de la démence selon le DSM?IV.
Pour éviter toute confusion dans la description clinique et toute référence à un mécanisme physiopathologique précis, il semblerait, par analogie avec la proposition de substituer au terme de démence vasculaire celui de déficit cognitif vasculaire (vascular cognitive impairment), de remplacer le terme de démence alcoolique par celui, plus large et moins ambigu, de déficit cognitif alcoolique. Il n‘existe aujourd‘hui aucun traitement dont l‘efficacité soit établie dans le traitement des déficits cognitifs liés à l‘alcoolisme. Le sevrage et les mesures psychosociales sont essentiels pour aider les patients dans la vie quotidienne.